Comment se passe un Scanner ?
Informations pratiques et questions récurrentes
Principe de l'examen
Qu’est-ce qu’une scanner ?
Le scanner, également connu sous le nom de tomodensitométrie (TDM), est une méthode d'imagerie médicale dite "en coupes".
Son principe est plutôt simple : il consiste à étudier le corps humain ou une partie de celui-ci en acquérant une série de "coupes anatomiques" séquentielles.
Les scanners permettent la visualisation dans les trois plans de l'espace ainsi qu'en 3D couleur.
Cette méthode utilise les rayons X, similaires à la radiographie classique, pour produire une image anatomique avec une résolution très élevée, souvent inférieure à 1 mm.
Elle permet également de mesurer la densité des structures examinées, exprimée en Unités Hounsfield (UH), pour identifier la nature d'une lésion (tissulaire, liquidienne, graisseuse, etc.).
En cas de besoin, un produit de contraste iodé peut être injecté par voie intraveineuse pour évaluer la vascularisation d'un organe ou d'une lésion.
Des algorithmes informatiques de reconstruction sont utilisés pour assister le radiologue dans l'interprétation des données, notamment en imagerie ostéo-articulaire (réduction des artefacts liés aux prothèses articulaires),
en oncologie (évaluation de la réponse au traitement en comparant les mesures des lésions avec les examens précédents),
en pneumologie (analyse des effets du tabagisme sur les poumons par quantification et cartographie de l'emphysème),
en dentisterie (reconstructions 3D).
Déroulement de l'examen
Le technicien vous accueille et vous guide vers votre cabine. Après avoir vérifié qu'il n'y a pas de contre-indications, il vous explique quels vêtements ou prothèses amovibles retirer selon la prescription médicale. Ensuite, il vous aide à vous allonger sur la table d'examen (généralement sur le dos).
Si une injection de produit de contraste est nécessaire, une perfusion de petit calibre sera mise en place. Pour en savoir plus sur les produits de contraste utilisés en imagerie médicale, consultez les informations disponibles.
L'examen est généralement indolore, même lors de l'injection de produit de contraste, et il n'y a pas de bruit particulier à signaler.
La durée de l'examen varie en fonction du nombre de régions à explorer, mais elle est généralement de quelques secondes pour un examen sans injection et de quelques minutes (maximum 10 minutes) pour un examen avec injection.
Principales Indications
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Ostéo-articulaires : exploration des os, articulations, de la colonne vertébrale (rachis cervical, dorsal, lombaire, sacrum) mais aussi des muscles et tissus environnants.
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Vasculaires : exploration des artériopathies oblitérantes, des anévrismes, des cavités cardiaques, des coronaires et des valves cardiaques.
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Cérébrales : exploration du cerveau et des espaces intracrâniens.
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ORL : exploration de la filière aérienne (pharynx, larynx) et digestives (cavité orale, œsophage cervical, etc.). Exploration des sinus de la face et des cavités de l’oreille.
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Abdominales : exploration du foie, des voies biliaires (y compris vésicule biliaire), de la rate, du pancréas, des vaisseaux digestifs et des différents segments digestifs (intestin grêle et colon notamment).
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Uro-génitales et pelviennes : exploration des reins, des surrénales, des uretères et de la vessie et de certaines composantes de tumeurs gynécologiques (calcification, graisse, etc.).
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Thoraciques : exploration du médiastin (vaisseaux et ganglions), des poumons, des plèvres et du péricarde.
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Dentaires et maxillo-faciales : exploration des dents, des malformations de la face et des lésions maxillaires ou mandibulaires.
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Autres : aires ganglionnaires, orifices herniaires, parties molles.
Examens particuliers
Le Scanner low-dose et ultra low-dose:
Ce scanner permet d'explorer un segment anatomique ou une structure spécifique avec une exposition très faible aux rayonnements.
C'est le cas notamment du scanner thoracique de dépistage (pour les patients fumeurs ou à risques), où les contrastes naturels (issus de la présence d'air dans les poumons) permettent cette approche sans compromettre l'information diagnostique.
Dans certains cas, ces protocoles de réduction de dose sont également appliqués aux enfants lorsque aucune autre méthode d'exploration ne répond à la question diagnostique.
La coloscopie virtuelle et le coloscanner :
La coloscopie virtuelle est une méthode d'exploration du colon (de sa lumière, de sa paroi et de son environnement avoisinant) utilisée pour dépister les lésions présentant un risque de cancer.
Son principe consiste à distendre la lumière du colon avec du CO2 (sous contrôle de la pression) et à naviguer à l'intérieur pour rechercher des polypes. Contrairement à la coloscopie optique/classique, il n'y a pas besoin d'anesthésie et le risque de perforation est minime.
Après une préparation optimale qui vous sera indiquée, cet examen offre une très grande précision pour dépister les lésions pré-tumorales.
En revanche, le coloscanner est une technique différente qui analyse les parois du colon après l'avoir rempli avec un agent de contraste (eau ou produit iodé).
Il permet d'évaluer la taille d'une tumeur connue ou non franchissable en coloscopie conventionnelle, de détecter un rétrécissement (sténose) dans le cadre d'une séquelle inflammatoire, une tumeur extra-colique ou encore une endométriose digestive.
Le Pelviscanner :
Il s'agit d'une exploration effectuée à très faibles doses de rayons X chez une femme enceinte dans le but de mesurer de manière objective et fiable les dimensions du bassin et d'évaluer les possibilités d'accoucher par voie basse.
Contres-indications
Il n'y a pas de contre-indication absolue à cette exploration.
Cependant, il existe des contre-indications relatives concernant l'utilisation des rayons X, notamment chez les femmes enceintes et les enfants, dans le cadre d'une stratégie visant à limiter l'exposition aux rayonnements.
Dans ces cas, nos médecins sont là pour vous orienter vers une autre technique d'imagerie si possible pour répondre à votre problème.
Les doses de rayons X utilisées sont très faibles, notamment grâce aux installations de scanners de dernière génération, et les bénéfices attendus sont généralement considérés comme bien supérieurs aux risques lorsque l'indication est formelle.
Il est également important de noter que le scanner se présente sous la forme d'un large anneau, ce qui le rend généralement bien toléré par les personnes sujettes à la claustrophobie.
Par conséquent, la claustrophobie n'est pas une contre-indication à cet examen.
Est ce que le Scanner est dangereux ?
Les rayons X ne sont généralement pas considérés comme dangereux aux doses délivrées lors de la pratique du scanner.
Cependant, il est toujours important d'informer le manipulateur ou votre médecin radiologue si vous êtes susceptible d'être enceinte, afin qu'ils puissent prendre les précautions nécessaires.